Le projet SC-11 Divex intitulé « Minéralogie et propriétés géophysiques des gîtes de zinc disséminé dans les marbres du Supergroupe de Grenville » a pour objectifs généraux de caractériser les minéralisations zincifères disséminées dans les marbres et développer des méthodes géophysiques pour les rechercher. Ce projet comporte deux volets. 1) Un volet de caractérisation géologique de ces minéralisations. 2) Un volet de caractérisation géophysique. Nous traitons ici du volet minéralogie. Il y a deux types de gisements zincifères non-sulfurés, les supergènes et les hypogènes. Les deux plus importants exemples du type hypogène sont dans les marbres de la Province de Grenville, nommément à Franklin (21,8 Mt à 19,5% Zn) et à Sterling Hill (10,9 Mt à 19%) au New Jersey. Or, les marbres du Supergroupe de Grenville du Bassin de Mont-Laurier présentent les mêmes caractéristiques que ceux du New Jersey. Il y a donc là un potentiel à explorer pour la diversification de l'assiette minière du Québec, ce qui est l'objectif premier du réseau de recherche de VRQ-Québec dont l'acronyme est DIVEX. Il y a trois secteurs où des gîtes de magnétite plus ou moins zincifère sont déjà connus dans les marbres du Supergroupe de Grenville au Québec. Ce sont respectivement 1) la Formation de fer du Chemin Piché, à Maniwaki, 2) les gîtes de Forsyth et de Lawless près de Hull et (3) à Bryson au Québec. Nous avons choisi de concentrer nos travaux à Bryson parce que le volet géophysique de notre projet portait sur le gîte de sphalérite disséminée Cadieux situé près de Renfrew à une vingtaine de kilomètres plus au Sud. C'est également dans la région de Bryson-Renfrew qu'on rencontre le spectre le plus complet des minéralisations zincifères du Grenville. En effet, outre les gîtes de zinc sulfurés et non-sulfurés précités, on y retrouve également l'ancienne mine New-Calumet, un amas sulfuré polymétallique encaissé dans une séquence volcanosédimentaire jusqu'ici d'âge inconnu. Enfin, la région de Bryson-Renfrew chevauche la frontière de l'Ontario et du Québec. D'autre part, la portion québécoise de ce secteur n'a pas fait l'objet d'une cartographie aussi détaillée que son pendant ontarien. Ce projet DIVEX fournissait donc une occasion unique de raccorder la géologie du Supergroupe de Grenville au Québec avec celle de l'Ontario beaucoup mieux définie.
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