La propriété Lac Ewart est caractérisée par la présence d'un assemblage plutonique et méta-sédimentaire localement injecté de dykes ultramafiques. Quoique volumétriquement peu important, ces dykes sont systématiquement enrichis en Cr et en Ni. Couplés à des mécanismes pétrogénétiques complexes, comme l'assimilation magmatique de roches sédimentaires, les magmas responsables de la formation des roches ultramafiques pourraient avoir favorisé la formation de gîtes sulfurés ou chromifères platinifères. Si les dykes ultramafiques de la propriété Lac Ewart constituent des intrusions satellites, il est possible que ces derniers soient issus d'un réservoir magmatique volumétriquement plus significatifs. Ce dernier pourrait être situé en profondeur sous la séquence de roches méta-sédimentaires. Des levés gravimétrique ou séismique profonds pourraient vérifier cette hypothèse. Les principales unités lithologiques de la propriété sont affectées par un important corridor de déformation orienté NO-SE. Localement, ce dernier semble être associé à un système hydrothermal aurifère. Dans ce secteur, un échantillon hautement anomalique en or (350 ppb Au) a été observé dans un lambeau de roches ultrabasiques carbonatées et chloritisées. Ce secteur devrait faire l'objet d'un jalonnement additionnel dans le but de protéger cette découverte. L'étude géophysique a permis de montrer l'efficacité de la méthode magnétométrique pour mettre en évidence la présence de dykes ultramafiques et mafiques et aussi pour localiser les contacts entre roches méta-sédimentaires et granitoïdes. L'étude géophysique, couplée aux nombreuses mesures de susceptibilité magnétique des échantillons, a permis entre autre d'expliquer l'anomalie aéromagnétique observée sur les cartes aéromagnétiques datant des années 60. Cette dernière serait principalement attribuée à un processus d'altération de la tonalite de précipitation de magnétite. Cette phase est responsable de la forte augmentation de susceptibilité magnétique observée dans ces roches intrusives.