Ce rapport intérimaire, deuxième partie, fait état des travaux analytiques accomplis pendant la cinquième année d'un programme de datation des roches du territoire québécois confié par le ministère de l'Énergie et des Ressources du Québec au Centre de recherche en géochimie isotopique et en géochronologie (GEOTOP) de l'Université du Québec à Montréal. Les analyses rapportées ici ont été effectuées pour le compte du Service géologique de Québec. Le Service géologique de Québec a commandité la datation de deux roches provenant de la région d'Aguanish - Baie-Johan-Beetz (Moyenne Côte-Nord). Les datations permettront de préciser l'âge du Groupe de Davy (Supergroupe de Wakeham) de son soubassement et du métamorphisme grenvillien. Trois analyses de zircon extrait d'un porphyre du Groupe de Davy suggèrent que l'intrusion se soit mise en place vers 1246-1253 Ma. D'autres analyses sont nécessaires pour préciser l'âge de cristallisation de la roche. La titanite de la même roche livre un âge de 1008 ±6 Ma qui marque un épisode de métamorphisme grenvillien. Une des trois analyses de zircon séparé d'un gneiss granitique, qui constitue le socle du groupe de Davy, est concordante à 1495 ±2 Ma. Une interprétation possible pour cet âge serait qu'il marque un épisode de métamorphisme au Protérozoïque moyen. D'autres analyses sont nécessaires afin de préciser la signification de cet âge. Les travaux effectués sur les roches de l'orogène appalachien portent sur six échantillons provenant des régions de l'Estrie et de la Gaspésie. Trois analyses de zircons d'une felsite associée à un massif gabbroïque intrusif dans la Formation de Frontenac, de la région du lac Mégantic, ont permis de déterminer un âge de 399 ±2 Ma et qui représente l'âge minimum pour cette formation. Deux analyses de titanite, récupéré d'un tuf rhyolitique occupant le sommet de la Formation de Frontenac, ont livré des âges de 422 ±15 Ma. Des zircons ont été analysés à partir de deux des cinq échantillons provenant des intrusions de la Gaspésie et reliées aux minéralisations de Sullipek a ainsi pu être datée 405±5 Ma alors que le granite du mont Vallières-de-St-Réal qui présente une contamination importante n'a livré aucun résultat présentement utilisable pour en déterminer l'âge; l'analyse de nouvelles fractions permettrait d'atteindre les objectifs désirés. L'analyse de titanites provenant d'un porphyre felsique du mont Porphyre n'a pas donné, jusqu'à présent, de résultats satisfaisants et le minéral devra être analysé de nouveau.